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LE SITE D'HENRI GOLDMAN
POUR UNE GAUCHE VERTE DANS UNE VILLE COSMOPOLITE


 

POURQUOI JE SUIS CANDIDAT SUR LA LISTE ECOLO
AUX ÉLECTIONS RÉGIONALES BRUXELLOISES

Pour Bruxelles, c’est maintenant ou jamais.

Au cœur de l’Europe, cette ville détonne. Partout, les peuples sont en désamour d’une Union européenne où la domination de la finance a profondément creusé les inégalités sociales. Mais le plus souvent, ce désamour alimente un nationalisme identitaire qui fait peur. Flandre, France, Allemagne, Italie, Pays-Bas, Espagne, Autriche, Grèce… partout l’extrême droite progresse. Des passions mortifères se déchaînent contre les habituels boucs émissaires : les migrants, les “étrangers” (qui le restent même quand ils sont là depuis trois générations), les musulmans et, à nouveau, les Juifs. 

Pour certains, il y aurait un lien direct entre, d’une part, la présence envahissante de ces “trop différents” qui viendraient “manger notre pain” et “nous imposer leurs coutumes” et, d’autre part, la montée de l’extrême droite. Je n’y crois pas une seconde. La Hongrie, la Slovaquie, la Pologne ne sont pas aujourd’hui plus qu’hier des terres d’immigration et c’est pourtant là que l’exaltation nationaliste se déploie avec le plus de force.

Mais le principal démenti de cette affirmation, c’est Bruxelles. Bruxelles, la ville la plus cosmopolite d’Europe, où 56 % des habitants sont de nationalité étrangère ou l’étaient à la naissance – et ce chiffre monte à 75 % en remontant d'une génération –,  où les personnes d’ascendance musulmane sont d’ores et déjà majoritaires chez les moins de 18 ans. Bruxelles, où le “Grand Remplacement” qui fait tant paniquer Alain Destexhe a déjà eu lieu. Pour l’enfant d’immigrés que je suis – mes parents sont arrivés à Bruxelles de Pologne avant la Seconde Guerre mondiale, fuyant la misère et l’antisémitisme – le résultat est émouvant : la greffe a pris et un “peuple de Bruxelles”, fait d’alluvions multiples, est en train de se constituer sous nos yeux. 
Sur le plan politique, le résultat est déjà mesurable : aux élections d’octobre 2018, la population bruxelloise n’a pas élu un seul conseiller communal d’extrême droite. Pas un seul sur 695 ! 
Face au danger que notre continent soit submergé par un nationalisme identitaire qui se présente comme la seule alternative au néolibéralisme, Bruxelles doit avoir l’ambition d’être le cœur battant d’une autre Europe, et pas seulement sa capitale administrative. Elle incarne le cosmopolitisme contre le nationalisme. C’est possible, c’est en chemin, ça se confirmera demain.

Plus que tout autre parti, Ecolo, avec Groen, incarne aujourd’hui cette générosité démocratique et prolonge sur le plan politique les passions joyeuses qui s’expriment dans les mobilisations de la jeunesse pour le climat et dans les cortèges de la Zinneke Parade où la bâtardise bruxelloise est brandie avec fierté.  

À mes yeux, il n’y a pas de doute : c’est une gauche verte, portée par une nouvelle génération, qui est en train de s’affirmer à Bruxelles. Une gauche immergée dans les mouvements sociaux et citoyens, une gauche cosmopolite pour qui la justice sociale est inséparable de la justice environnementale, une gauche qui reprend, avec les mots d’aujourd’hui, l’exigence de l’égalité en dignité et en droit de tous les êtres humains de la Déclaration universelle de 1948.

Cette génération n'est pas la mienne. Mais je peux l’accompagner. C’est le sens de ma présence comme “candidat d'ouverture”, à l'avant-dernière place de la liste.